MUJERES LIBRES
Llego a casa
me siento en
el sofà
cojo el
periódico
pido un vaso
de vino tinto
y unas tapas
veo la tele
me levanto
para sentarme
en la mesa
saboreo unos
huevos fritos con patatas
pido sal
miro su cuerpo
con deseos
mendigo un
beso
El,
me mira si
ganas
no me importa
porque hoy
soy una mujer
feliz
Las gallinas
tienen dientes
Manuela Parra 2018
Las noches de Lupi en Moguer Voces del extremo
Deseos para el futuro
Todas las alambradas del mundo son iguales,
Alambradas de
Argelès o de Mauthausen,
de Septfonds o de Berlín,
de los territorios ocupados, de Siria o de Bosnia.
Alambradas de la guerra y del odio,
alambradas económicas o de la injusticia,
alambradas de la vergüenza,
Alambradas de la inconsciencia
Y las de la indecencia.
Alambradas ensangrentadas de los deseos,
de manos, de ojos, de vientres jóvenes o viejos,
de hombres y de mujeres separados
cada uno del lado,
cara a cara de la increíble
frontera mortuoria
que cerca nuestra miseria,
mecida por los « tam-tams » de la Bolsa,
del IBEX 35, de las armas pesadas,
de los misiles nucleares como si fueran juguetes,
de tontos del pueblo a los que nombramos
jefes de la humanidad,
sobre los que se divierten poniendo
coronas de alambradas.
Manuela Parra
2018
Las noches de
Lupi en Moguer Voces del extremo
Désir de futur
Tous les
barbelés du monde se ressemblent
Barbelés
d’Argelès ou de Mathausen
De
Septfonds ou de Berlin
Des
territoires occupés, de Syrie ou de Bosnie
Barbelés de
la guerre et de la haine
Barbelés
économiques ou de l’injustice
Barbelés de
la honte
Barbelés de
l’inconscience
Et ceux de
l’indécence
Barbelés
ensanglantés de désirs
De mains,
d’yeux, de ventres jeunes et vieux
D’hommes et
de femmes séparés chacun d’un côté
Face à face
de l’incroyable
Frontière
mortuaire pour encercler notre misère
Bercée de
tam-tams de la bourse
Du CAC
40 des armes lourdes
Des
missiles nucléaires devenus le jouet
« D’idiots
de village » que nous avons nommés
Chefs à la
tête de l’humanité
Sur
laquelle ils s’amusent à déposer
Des
couronnes de barbelés
Habiter la
mémoire, retourner sur les lieux la tête
remplie de souvenirs fabriqués, imaginer l’inimaginable et se cogner contre la
réalité du présent sans singularité….
Camping
/campo
2019/1939
Il est des champs de vagues,
Blanches écumes alignées
Désertées par la mémoire
Que le matin oublie de réveiller
Il est des souffles de douleurs
du vent froid sur les Albères
En rafale
de questions
Que le soir pose à la raison
Assise sur le rivage
J’entends le sifflement du vent
Une rumeur éternelle
Du cycle infernal du temps
Qu’il y a-t-il sous ce sable ?
Du sable
Et sous le sable
Du sable
Mouillé de leur peur
Mouillé de leurs pleurs
Qu’il y a-t-il sur ce sable ?
Des arbres
Des tentes
Des bungalows
Des barres de béton
Entassés pour la saison
Qu’il y a-t-il au-dessus du sable ?
Le ciel bleu et des avions
Qui pourraient être de chasse
Et détruire jusqu’à ton nom.
Los
lugares de la memoria
La playa de Argeles-sur-Mer, es ahora una estación turística del litoral
mediterráneo y los campings, los
“bungalow”, los inmuebles o Muros de hormigón están en el mismo lugar que las
barracas de los internados de los campos de concentración….
Camping /campo
2019/1939
Hay campos de olas
Blancas líneas de espumas
Olvidadas por la memoria
Que la mañana olvida despertar
Hay soplos de dolores
Del viento frio de los “Albères”
En ráfagas de preguntas
Que la noche pide a la razón
En la orilla del mar
Oigo el silbido del viento
Un rumor eterno
Del ciclo infernal del tiempo
¿Qué hay debajo la arena?
Arena
Y debajo la arena
Arena
Mojada de sus miedos
Mojada de sus llantos
¿Qué hay encima de la arena?
Árboles, tiendas
Bungalow
Muros de hormigón
Turistas con gafas negras
Y olor a bronceador
¿Qué hay más arriba de la arena?
cielo azul y aviones
Tal vez sean cazas
Y destruyan hasta tu nombre
Sur la plage
Ils sont nombreux
A regarder le soleil
s’incliner
Sur ces corps abandonnés
En hiver comme en été
Ils sont nombreux
A regarder le soleil
s’incliner
Sur ces corps abandonnés
En vacances en été
Toujours le même soleil
En la playa
Son numerosos
Al mirar el sol poniente
Sobre sus cuerpos abandonados
En invierno como en verano
Son numerosos
Al mirar el sol poniente
Sobre sus cuerpos abandonados
En las vacaciones de verano
Siempre el mismo sol
Antonio Orihuela écrit dans “Moguer 1936”: « si hacemos del olvido
nuestra única forma de recordar, no será imposible cambiar de lógica política y
continuaremos la trayectoria recibida, aunque eso signifique caminar sobre
nuevas injusticias y renunciar a la libertad y la responsabilidad.”
DES ROSES
: HOMMAGE A DES FEMMES VICTIMES DE LA
REPRESSION FRANQUISTE ET FASCISTE
Parmi elles,
« 13 Roses » plus Une à Madrid, du
haut de leur jeunesse seront fusillées pour l’exemple, pour expier un crime
qu’elles n’avaient pas commis,
« 17 Roses » de Guillena , soeurs,
mères, grand mères, simples amies, épouses ou militantes averties, seront
assassinées, elles aussi, parce qu’elles résistaient aux coups, à la torture
sans dénoncer l’homme, l’ami, le mari, le frère, le père, le fils.
Ces femmes, ces jeunes filles, ces mères, ces
sœurs, ces grands-mères, seront enfouies, pêle-mêle dans des fosses communes
puis recouvertes de chaux et oubliées.
Histoires sordides, histoires réelles. Paroxysme du cynisme et de la perversité, les
vainqueurs les ont gommées pour effrayer,
afficher une puissance éternelle, annihiler les vaincus, cacher
l’innommable.
Et le temps, complice tragique, anéantit ces
souvenirs, effiloche la mémoire, efface lentement les lieux-mémoire.
En ces soirées torrides, d’un mois de juillet
calme et parfumé, sur la place Santa Ana à Madrid, assis au pied du poète
statufié ou sur les berges du Guadalquivir mordoré, entre amis, touristes ou
autochtones, on rit, on parle, on se grise de chants et de musiques, d’odeurs
de tapas et de cuisine sans se douter ou se souvenir de ces atroces vérités.
Malgré les fosses retrouvées, malgré les
femmes identifiées, persiste le silence,
silence archéologique sédimenté pour ne pas
être dérangé car le passé est passé dans le passé……donc effacé à jamais pour
surtout ne pas avoir existé…
Nul doute qu’il n’aurait jamais dû
exister !!!!
SE
SOUVENIR DES ROSES DEVANT LE MUR DU CIMETIERE
LA DANSE
MACABRE
J’ai 20 ans
Je pense aux amandes
A leur pulpe tendre
A leur douceur d’ange
Amertume en ce matin
Je pense aux oranges
Odeur sucrée de Valence
Jus de miel en ces dimanches
Acides en ce matin
Je pense à ces bruyères
Oscillantes en ces collines
Capricieuses libertines
Maléfiques en ce matin
Je pense à mon enfance
A ces fragrances d’espérance
A ces rêves de décence
Meurtriers en ce matin
Je pense à cette danse
Tourbillon de l’injustice
Valse macabre en ce matin
2-
J’ai 30 ans
30 ans de misère
À trimer sur cette terre
Mélangée à ses ronces
Pour sortir de la honte
D’avoir à mendier
Peloton d’indécence
Ils utilisent notre innocence
Pour donner en exemple
Comment on tue des espérances
3-
J’ai 29 ans
En ce jour funeste
Sur ce clavier le l’infortune
Mélodie de tristesse
Partition inachevée
Par la note de son arme
Qu’il va décharger
En musique saccadée
4-
J’ai 40 ans
Soleil noir
Sans lumière
Un seul regard
Pour me faire taire à jamais
Car je n’ai pas parlé
5-
J’ai 18 ans
Je pleure ma mère
Contre le mur du cimetière
Bientôt à terre
Parmi toutes ces pierres
Parmi toutes ces ombres
Enfouies dans ces tombes
Ramures entrelacées
De tant de roses
Condamnées
De transformer un rêve
en
réalité
6-
J’ai 24 ans
Fallait-il se taire
Fallait-il combattre ?
Fallait-il se battre ?
Fallait-il que je meure
Par ce bras armé ?
DES HOMMES
SANS CONSCIENCE
Je, tu, il, ils, nous, vous, on
tue
Femmes rouges sans nom
Poupées de chair
Poupées chiffons
Je, tu, il, ils, nous, vous, on
tire
Sans poser une question
Ordre donné
Ordre exécuté
Sans état d’âme
Et sans regret
Ils ont exécuté…..
Je, tu, il, ils, nous, vous, on
se tait
A qui la faute après tant d’années ?
Silence !
Vous allez les réveiller….
LE SILENCE
J’ai tant d’années
Je suis l’injustice et je persiste
Je suis la misère et je réitère
Pour cultiver en toute impunité
L’inégalité
Aucune tombe, aucun sacrifice
Ne réveilleront la Conscience
De ceux qui ont conscience
De l’œuvre de silence que j’accomplis
En paix !
La vérité est cruelle
En ce monde d’abondance
Où la mémoire est défaillante
Ils cultivent ce silence
Ils propagent l’indifférence
Et poursuivent sans chuter
Le chemin de la richesse et de la postérité.
Antonio Orihuela escribe en
el libro “Moguer 1936”: “si hacemos del
olvido nuestra única forma de recordar, no será imposible cambiar de lógica
política y continuaremos la trayectoria recibida, aunque eso signifique caminar
sobre nuevas injusticias y renunciar a la libertad y la responsabilidad.”
Homenaje a las rosas a las mujeres víctimas de la
represión franquista y fascista [1]
Entre ellas:
Las “13 rosas y una más” en
Madrid, chicas jóvenes fueron fusiladas para castigar por el crimen que ellas
no habían cometido.
Las “17 Rosas de Guillena,
hermanas, madres, abuelas, amigas, novias, mujeres o militantes serán
asesinadas, porque no querían denunciar al hombre, al amigo, al marido, al
hermano, al hijo, al padre, al abuelo…A pesar de los golpes, de la tortura y de
la muerte…
Estas mujeres, estas chicas, estas madres,
estas hermanas, estas abuelas, serán sepultadas en fosas comunes, después
cubiertas de cal viva y olvidadas.
Historias sórdidas, historias
reales, paroxismo del cinismo y de la perversidad. Los vencedores las han
borrado con el fin de amedrentar al pueblo, enseñar su potencia eterna, anular
a los vencidos, ocultar lo que no se puede nombrar.
En estas noches tranquilas y
perfumadas de julio, en la plaza Santa Ana en Madrid, sentando cerca de la
estatua del poeta o en las orillas del Guadalquivir, cuando estamos con amigos
o turistas o autóctonos, charlamos, reímos, llenos de cantos de músicas, del
olor de las tapas, de los platos ricos,
sin acordarnos de estas atroces verdades.
Y a pesar de las fosas
comunes descubiertas, a pesar de las mujeres identificadas, sigue el silencio,
sigue el silencio sedimentario para no despertar la memoria.
No tenemos que acordarnos……
El pasado ha pasado…
Está detrás…
Y debe que borrarse por siempre…
Decir que no ha pasado nada….
¡No cabe duda que no debía pasar!
Acordaos
de la matanza de las mujeres ante el muro del cementerio
La danza macabra
1-
Tengo 20 años
Pienso en las almendras
En su dulzura angelical
Amargas esta mañana
Pienso en las naranjas
Olor suave de Valencia
Zumo de miel en estas fiestas
Ácidas esta mañana
Pienso en las lavandas
Oscilantes en las colinas
Caprichosas libertinas
Maléficas esta mañana
Pienso en mi infancia
En estas fragancia de
esperanza
En estos sueños de decencia
Mortíferas
esta mañana
Pienso en esta danza
Torbellino de injusticia
Él inclina su cabeza
Para invitarme a morir
Y dispara
Vals macabro esta mañana
2-
Tengo 30 años
30 años de miseria
De pringarme por esta tierra
Entremezclada con estas
zarzas
Para salir de la vergüenza
Por no querer mendigar más
El pelotón de la
indecencia
Utiliza nuestra inocencia
Para dar un ejemplo de
potencia
Para enseñar cómo se mata
La esperanza
3-
Tengo 29 años
En este día de infortunio
En este funesto teclado
Melodía del desamparo
Partitura incompleta
Él descargará su arma
Y sonará una nota
Melodía entrecortada
4-
Tengo 18 años
Del primero hasta el último aliento
Murmullo de alas
Caricias eternas
De la brisa en mis labios
Como tu primer beso
Él, arma la bala
Y toma mi aliento
5-
Tengo 40 años
Sol negro
Sin luz
Una mirada
Para hacerme callar
Porque yo no hablé
6 -
Tengo 18 años
Lloro por mi madre
Cerca del muro
Pronto en la tierra
Entre todas estas piedras
Entre todas estas sombras
Enterrada en estas tumbas
Ramajes entrelazados
De tantas rosas condenadas
Por un sueño
Que su bala borrará
11 –
Tengo 24 años
¿Porqué callarse?
¿Porqué luchar?
¿Porqué resistir?
¿Porqué morir?
Los hombres sin conciencia
Yo, tú, él, ellos, nosotros,
vosotros, unos
Matan
Mujeres Rojas sin nombre
Muñecas de carne
Muñecas de trapo
Yo, tú, él, ellos, nosotros,
vosotros, unos
Disparan
Sin preguntas
Orden dado
Orden ejecutado
Sin un estado de ánimo
Sin un pesar
Han ejecutado
Yo, tú, él, ellos, nosotros,
vosotros, unos
Callan
¿De quién es la culpa después
de tantos años?
Silencio ¡!!
Vas a despertarlos
El
silencio
Tengo tantos años
Soy la injusticia y persigo
Soy la miseria y reitero
Para seguir cultivando
Las semillas de la
desigualdad
Ninguna tumba, ningún sacrificio
Despiertan la conciencia
De los que conocen en conciencia
Mi obra de silencio
Que sigue
En paz
La verdad es cruel
En este mundo de abundancia
En que falla la memoria
Ellos cultivan el silencio
Ellos propagan la indiferencia
Y siguen sin caerse
Su camino de la riqueza y de la
prosperidad