documentos de pensamiento radical

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viernes, 31 de agosto de 2018

MANUELA PARRA poemas leídos en VOCES DEL EXTREMO: MUJERES Y POESÍA. MOGUER, 2018


  

MUJERES LIBRES

Llego a casa

me siento en el sofà
cojo el periódico

pido un vaso de vino tinto
y unas tapas

veo la tele

me levanto
para sentarme en la mesa

saboreo unos huevos fritos con patatas
pido sal

miro su cuerpo con deseos
mendigo un beso

El,
me mira si ganas

no me importa
porque hoy
soy una mujer feliz

Las gallinas tienen dientes


Manuela Parra 2018
Las noches de Lupi en Moguer Voces del extremo


Deseos para el futuro

Todas las alambradas del mundo son iguales,
Alambradas de Argelès o de Mauthausen,
de Septfonds o de Berlín,
de los territorios ocupados, de Siria o de Bosnia.

Alambradas de la guerra y del odio,
alambradas económicas o de la injusticia,
alambradas de la vergüenza,
Alambradas de la inconsciencia
Y las de la indecencia.

Alambradas ensangrentadas de los deseos,
de manos, de ojos, de vientres jóvenes o viejos,
de hombres y de  mujeres separados cada uno del lado,
cara a cara de la  increíble frontera mortuoria
que cerca nuestra miseria,
mecida por los « tam-tams » de la Bolsa,
del IBEX 35, de las armas pesadas,
de los misiles nucleares como si fueran juguetes,
de tontos del pueblo a los que nombramos
jefes de la humanidad,
sobre los que se divierten poniendo
coronas de alambradas.

Manuela Parra 2018
Las noches de Lupi en Moguer Voces del extremo


Désir de futur


Tous les barbelés du monde se ressemblent
Barbelés d’Argelès ou de Mathausen
De Septfonds ou de Berlin
Des territoires occupés, de Syrie ou de Bosnie

Barbelés de la guerre et de la haine
Barbelés économiques ou de l’injustice
Barbelés de la honte
Barbelés de l’inconscience
Et ceux de l’indécence

Barbelés ensanglantés  de désirs
De mains, d’yeux, de ventres jeunes et vieux
D’hommes et de femmes séparés chacun d’un côté
Face à face de l’incroyable
Frontière mortuaire pour encercler notre misère
Bercée de tam-tams de la bourse
Du CAC 40  des armes lourdes
Des missiles nucléaires devenus le jouet
« D’idiots de village » que nous avons nommés
Chefs à la tête de l’humanité
Sur laquelle ils s’amusent à déposer
Des couronnes de barbelés



Habiter la mémoire, retourner sur les lieux  la tête remplie de souvenirs fabriqués, imaginer l’inimaginable et se cogner contre la réalité du présent sans singularité….

Camping /campo
2019/1939

Il est des champs de vagues,
Blanches écumes alignées
Désertées par la mémoire
Que le matin oublie de réveiller

Il est des souffles de douleurs
du vent froid sur les Albères
En rafale  de questions
Que le soir pose à la raison

Assise sur le rivage
J’entends le sifflement du vent
Une rumeur éternelle
Du cycle infernal du temps

Qu’il y a-t-il sous ce sable ?
Du sable
Et sous le sable
Du sable
Mouillé de leur peur
Mouillé de leurs pleurs

Qu’il y a-t-il sur ce sable ?
Des arbres
Des tentes
Des bungalows
Des barres de béton
Entassés pour la saison

Qu’il y a-t-il au-dessus du sable ?
Le ciel bleu et des avions
Qui pourraient être de chasse
Et détruire jusqu’à ton nom.








Los lugares de la memoria
La playa de Argeles-sur-Mer, es ahora una estación turística del litoral mediterráneo y  los campings, los “bungalow”, los inmuebles o Muros de hormigón están en el mismo lugar que las barracas de los internados de los campos de concentración….

Camping /campo
2019/1939

Hay campos de olas
Blancas líneas de espumas
Olvidadas por la memoria
Que la mañana olvida despertar

Hay soplos de dolores
Del viento frio de los “Albères”
En ráfagas de preguntas
Que la noche pide a la razón

En la orilla del mar
Oigo el silbido del viento
Un rumor eterno
Del ciclo infernal del tiempo

¿Qué hay debajo la arena?
Arena
Y debajo la arena 
Arena
Mojada de sus miedos
Mojada de sus llantos

¿Qué hay encima de la arena?
Árboles, tiendas
Bungalow
Muros de hormigón
Turistas con gafas negras
Y olor a bronceador

¿Qué hay más arriba de la arena?
cielo azul y aviones
Tal vez sean cazas
Y destruyan hasta tu nombre








Sur la plage
Ils sont nombreux
A regarder le soleil s’incliner
Sur ces corps abandonnés
En hiver comme en été

Ils sont nombreux
A regarder le soleil s’incliner
Sur ces corps abandonnés
En vacances en été

Toujours le même soleil


En la playa
Son numerosos
Al mirar el sol poniente
Sobre sus cuerpos abandonados
En invierno como en verano

Son numerosos
Al mirar el sol poniente
Sobre sus cuerpos abandonados
En las vacaciones de verano

Siempre el mismo sol



Antonio Orihuela écrit dans “Moguer 1936”: «  si hacemos del olvido nuestra única forma de recordar, no será imposible cambiar de lógica política y continuaremos la trayectoria recibida, aunque eso signifique caminar sobre nuevas injusticias y renunciar a la libertad y la responsabilidad.”

DES ROSES : HOMMAGE A DES  FEMMES VICTIMES DE LA REPRESSION FRANQUISTE ET FASCISTE

Parmi elles,
« 13 Roses » plus Une à Madrid, du haut de leur jeunesse seront fusillées pour l’exemple, pour expier un crime qu’elles  n’avaient pas commis,
« 17 Roses » de Guillena , soeurs, mères, grand mères, simples amies, épouses ou militantes averties, seront assassinées, elles aussi, parce qu’elles résistaient aux coups, à la torture sans dénoncer l’homme, l’ami, le mari, le frère, le père, le fils.

Ces femmes, ces jeunes filles, ces mères, ces sœurs, ces grands-mères, seront enfouies, pêle-mêle dans des fosses communes puis recouvertes de chaux et oubliées.

Histoires sordides, histoires réelles.  Paroxysme du cynisme et de la perversité, les vainqueurs les ont gommées pour effrayer,  afficher une puissance éternelle, annihiler les vaincus, cacher l’innommable.
Et le temps, complice tragique, anéantit ces souvenirs, effiloche la mémoire, efface lentement les lieux-mémoire.

En ces soirées torrides, d’un mois de juillet calme et parfumé, sur la place Santa Ana à Madrid, assis au pied du poète statufié ou sur les berges du Guadalquivir mordoré, entre amis, touristes ou autochtones, on rit, on parle, on se grise de chants et de musiques, d’odeurs de tapas et de cuisine sans se douter ou se souvenir de ces atroces vérités.

Malgré les fosses retrouvées, malgré les femmes identifiées, persiste le silence,
silence archéologique sédimenté pour ne pas être dérangé car le passé est passé dans le passé……donc effacé à jamais pour surtout ne pas avoir existé…

Nul doute qu’il n’aurait jamais dû exister !!!!




SE SOUVENIR DES ROSES DEVANT LE MUR DU CIMETIERE

LA DANSE MACABRE


J’ai 20 ans

Je pense aux amandes
A leur pulpe tendre
A leur douceur d’ange                                                                                    

Amertume en ce matin

Je pense aux oranges
Odeur sucrée de Valence
Jus de miel en ces dimanches

Acides en ce matin

Je pense à ces bruyères
Oscillantes en ces collines
Capricieuses libertines

Maléfiques en ce matin

Je pense à mon enfance
A ces fragrances d’espérance
A ces rêves de décence
Meurtriers en ce matin

Je pense à cette  danse
Tourbillon de l’injustice

Valse macabre en ce matin


2-
J’ai 30 ans

30 ans de misère
À trimer sur cette terre
Mélangée à ses ronces
Pour sortir de la honte
D’avoir à mendier

Peloton d’indécence
Ils utilisent notre innocence
Pour donner en exemple
Comment on tue des espérances

3-
J’ai 29 ans

En ce jour funeste
Sur ce clavier le l’infortune
Mélodie de tristesse
Partition inachevée
Par la note de son arme
Qu’il va décharger
En musique saccadée

4-
J’ai 40 ans

Soleil noir
Sans lumière
Un seul regard
Pour me faire taire à jamais
Car je n’ai pas parlé

5-
J’ai 18 ans

Je pleure ma mère
Contre le mur du cimetière
Bientôt à terre
Parmi toutes ces pierres
Parmi toutes ces ombres
Enfouies dans ces tombes
Ramures entrelacées
De tant de roses
Condamnées
De transformer un rêve
en  réalité


6-
J’ai 24 ans

Fallait-il se taire
Fallait-il combattre ?
Fallait-il se battre ?
Fallait-il que je meure 
Par ce bras armé ?










DES HOMMES SANS CONSCIENCE

Je, tu, il, ils, nous, vous, on
tue
Femmes rouges sans nom
Poupées de chair
Poupées chiffons

Je, tu, il, ils, nous, vous, on
tire
Sans poser une question
Ordre donné
Ordre exécuté

Sans état d’âme
Et sans regret
Ils ont exécuté…..

Je, tu, il, ils, nous, vous, on
se tait
A qui la faute après tant d’années ?
Silence !
Vous allez les réveiller….





LE SILENCE

J’ai tant d’années
Je suis l’injustice et je persiste
Je suis la misère et je réitère
Pour cultiver en toute impunité
L’inégalité

Aucune tombe, aucun sacrifice
Ne réveilleront la Conscience
De ceux qui ont conscience
De l’œuvre de silence que j’accomplis
En paix !

La vérité est cruelle

En ce monde d’abondance
Où la mémoire est défaillante
Ils cultivent ce silence
Ils propagent l’indifférence
Et poursuivent sans chuter
Le chemin de la richesse et de la  postérité.





Antonio Orihuela escribe en el libro “Moguer 1936”: “si hacemos del olvido nuestra única forma de recordar, no será imposible cambiar de lógica política y continuaremos la trayectoria recibida, aunque eso signifique caminar sobre nuevas injusticias y renunciar a la libertad y la responsabilidad.”

Homenaje a las rosas a las mujeres víctimas de la represión  franquista y fascista [1]
Entre ellas:
Las “13 rosas y una más” en Madrid, chicas jóvenes fueron fusiladas para castigar por el crimen que ellas no habían cometido.
Las “17 Rosas de Guillena, hermanas, madres, abuelas, amigas, novias, mujeres o militantes serán asesinadas, porque no querían denunciar al hombre, al amigo, al marido, al hermano, al hijo, al padre, al abuelo…A pesar de los golpes, de la tortura y de la muerte…

Estas mujeres, estas chicas, estas madres, estas hermanas, estas abuelas, serán sepultadas en fosas comunes, después cubiertas de cal viva y olvidadas.

Historias sórdidas, historias reales, paroxismo del cinismo y de la perversidad. Los vencedores las han borrado con el fin de amedrentar al pueblo, enseñar su potencia eterna, anular a los vencidos, ocultar lo que no se puede nombrar. 

En estas noches tranquilas y perfumadas de julio, en la plaza Santa Ana en Madrid, sentando cerca de la estatua del poeta o en las orillas del Guadalquivir, cuando estamos con amigos o turistas o autóctonos, charlamos, reímos, llenos de cantos de músicas, del olor de las tapas, de los platos ricos,  sin acordarnos de estas atroces verdades.    

Y a pesar de las fosas comunes descubiertas, a pesar de las mujeres identificadas, sigue el silencio, sigue el silencio sedimentario para no despertar la memoria.

No tenemos que acordarnos……
El pasado ha pasado…
Está detrás…
Y debe que  borrarse por siempre…
Decir que no ha pasado nada….

¡No cabe duda que no debía pasar!

Acordaos de la matanza de las mujeres ante el muro del cementerio

La danza macabra


1-
Tengo 20 años
Pienso en las almendras
En su dulzura angelical

Amargas esta mañana

Pienso en las naranjas
Olor suave de Valencia
Zumo de miel en estas fiestas

Ácidas esta mañana

Pienso en las lavandas
Oscilantes en las colinas
Caprichosas libertinas

Maléficas esta mañana

Pienso en mi infancia
En estas fragancia de esperanza
En estos sueños de decencia

Mortíferas  esta mañana

Pienso en esta danza
Torbellino de injusticia
Él inclina su cabeza
Para invitarme a morir
Y dispara

Vals macabro esta mañana

2-
Tengo 30 años
30 años de miseria
De pringarme por esta tierra
Entremezclada con estas zarzas
Para salir de la vergüenza
Por no querer mendigar más

El pelotón de la indecencia 
Utiliza nuestra inocencia
Para dar un ejemplo de potencia
Para enseñar cómo se mata
La esperanza

3-
Tengo 29 años
En este día de infortunio
En este funesto teclado
Melodía del desamparo
Partitura incompleta
Él descargará su arma
Y sonará una nota
Melodía entrecortada


4-
Tengo 18 años
Del primero hasta el último aliento
Murmullo de alas
Caricias eternas
De la brisa en mis labios
Como tu primer beso
Él, arma la bala
Y toma mi aliento

5-
Tengo 40 años
Sol negro
Sin luz
Una mirada
Para hacerme callar
Porque yo no hablé




6 -
Tengo 18 años
Lloro por mi madre
Cerca del muro
Pronto en la tierra
Entre todas estas piedras
Entre todas estas sombras
Enterrada en estas tumbas
Ramajes entrelazados
De tantas rosas condenadas
Por un sueño
Que su bala borrará

11 –
Tengo 24 años
¿Porqué callarse?
¿Porqué luchar?
¿Porqué resistir?
¿Porqué morir?


Los hombres sin conciencia

Yo, tú, él, ellos, nosotros, vosotros,  unos
Matan
Mujeres Rojas sin nombre
Muñecas de carne
Muñecas de trapo

Yo, tú, él, ellos, nosotros, vosotros, unos
Disparan
Sin preguntas
Orden dado
Orden ejecutado

Sin un estado de ánimo
Sin un pesar
Han ejecutado

Yo, tú, él, ellos, nosotros, vosotros, unos
Callan
¿De quién es la culpa después de tantos años?

Silencio ¡!!
Vas a despertarlos



El silencio

Tengo tantos años
Soy la injusticia y persigo
Soy la miseria y reitero
Para seguir cultivando
Las semillas de la desigualdad

Ninguna tumba, ningún sacrificio
Despiertan la conciencia
De los que conocen en conciencia
Mi obra de silencio
Que sigue
En paz

La verdad es cruel

En este mundo de abundancia
En que falla la memoria
Ellos cultivan el silencio
Ellos propagan la indiferencia
Y siguen sin caerse
Su camino de la riqueza y de la prosperidad













[1]Escrito en españolpor la autora

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