Métamorphose Silence Invisible Parenthèse Cycle Ephémère Paradoxe
Fragmentation « Virtualise » Transfuge Bruit Vulnérable
Confinés, à l’arrêt,
un charivari de mots empruntés à la radio forme des jours à la
chaîne.
Des parenthèses aux signes invisibles jalousent les spirales et
les cycles du temps.
Invités au voyage, on virtualise nos vies.
Paradoxe, les machines norment les rêves.
On choisit encore leurs formes
parmi les repères fracturés de nos banquises intérieures
au risque de faire fondre le sens et la raison.
Une métamorphose est en marche vers un monde opaque
où l’invisible progresse où l’éternel devient éphémère…
Un monde dénué de bons sentiments,
peuplé d’êtres invulnérables,
sans carapace parce que sans désir.
« Avec le temps, va
tout s’en va…l’autre en qui on croyait… »[1]
Et cet écho au loin dans les rues de la ville…
d’une chanson fredonnée au rythme des révolutions intérieures
devenues extérieures …
Un souvenir…
Des autres serrés comme dans une boîte de sardines,
en défilé proférant des cris et des slogans…
De la promiscuité des corps riant, enchevêtrés par l’amour ou
l’amitié, …
De l’odeur de la sueur des corps humides,
presque un bruit de crépitement dans une poêle à frire.
A présent, un bras frôlé devient précipice, geste proscrit,
danger, erreur, phobie.
On écoute, on regarde la fragmentation du corps social à l’œuvre
jusqu’à l’émiettement ultime, jusqu’à dissoudre les sentiments.
Un temps propice à l’émergence de mauvais messies,
ceux qui font sombrer dans l’absurdité d’une vérité noire et
effroyable…
ceux qui font appliquer à la lettre les cadences infernales
en immortalisant les forces obscures de la destruction d’un temps
aimant.
Pourra-t-on déconstruire ce pressentiment sordide
en marchant les yeux ouverts sur la vie ?
en empruntant les chemins de la mémoire ?
en tirant les leçons de ces temps singuliers calfeutrés,
à distance, en silence, tête courbée, pour maudire, ou
détester ?
Pourra-t-on sentir à nouveau la douceur de postillons aimant
se déposer sur les rives de nos lèvres ?
Ceux qui empêchent de chavirer dans l’absurdité ?
« Dans le ventre des
espagnoles, il y a l’espoir qui gronde … »[2]
Espoir…
Dans le ventre de la
ville close.
EN EL VIENTRE DE LA CIUDAD AMURALLADA
Metamorfosis - Silencio - Indolencia -
Invisible - Paréntesis - Ciclo - Goteo - Paradoja Fragmentación -
"Virtualiza" - Transfuga " - Adoctrinar" -
Ruido - Vulnerable
Encerada,
Algunas
palabras oídas forman mis días en cadena.
paréntesis con
signos invisibles
celosos de las
espirales del ciclo del tiempo.
Invitada al
viaje de una vida virtuale…
Las máquinas
rigen mis sueños, pero elijo sus formas
entre las
referencias fracturadas de mi banquisa interior
a riesgo de
fundir el sentido y la razón.
Metamorfosis
hacia un mundo opaco,
un mundo
desprovisto de buenos sentimientos,
poblado por
seres "blindados", invulnerables,
sin coraza
porque ya sin deseos.
“AVEC LE TEMPS... va tout s’en va… l’autre en qui l’on
croyait…» (Léo Ferré)
"Con el tiempo, todo desaparece...”
Un
recuerdo...
De una canción
tarareada al ritmo de las revoluciones interiores
ahora
“exteriores “
Y este eco en
las calles de la ciudad.
De las
huelgas,
De otros
desfilando apretados como en una lata de sardinas,
profiriendo
gritos …
De la
promiscuidad de cuerpos risueños,
enredados por
el compromiso, el amor o la amistad...
Del aroma a
sudor y del calor en los cuerpos húmedos,
casi el sonido
del crepitar en una sartén.
Ahora el roce
de un brazo se convierte en un precipicio,
gesto
proscrito, peligro, error, fobia.
Escuchamos,
observamos
la
fragmentación del cuerpo social
hasta el
desmoronamiento definitivo,
hasta la
disolución de los sentimientos.
Una época
propicia por malos mesías
los que nos hunden
en el absurdo
de una verdad
negra y aterradora...
los que
aplican las cadencias infernales
al pie de la
letra
inmortalizando
las fuerzas oscuras
de la destrucción
de un tiempo de amor
en la ciudad
amurallada...
¿Podemos
destejer este sórdido presentimiento
caminando con
los ojos abiertos por la vida
siguiendo los
senderos de la memoria
aprendiendo la
lección de estos tiempos de encierro,
a distancia, en
silencio,
con la cabeza
gacha, para maldecir, o para odiar?
¿Podremos
volver a sentir la dulzura de las gotas de saliva amadas
en el borde de
nuestros labios?
¿esas que nos
impiden zozobrar en lo absurdo?
“ESPOIR…dans le ventre des espagnoles, il y a
l’espoir… » "ESPERANZA"
(chanson de Léo Ferré)
en el vientre
de la ciudad amurallada.
Hommage
aux disparus
« Cette année est une année
Comme si
l'endroit et l'envers n'existaient plus
Comme
s'il n'y avait plus de ligne
Comme si
le dedans et le dehors étaient le vide et le plein
Comme si
les clairs obscurs épousaient les ombres
Et les
ombres rejoignaient la lumière
Comme si
les profondeurs remontaient à la surface aspirée vers le fond
Tout
devient lisse
Infini
Insipide
Neutre
Mou
Nos
électroencéphalogrammes plats devant ces corps étouffés
Ou ceux
noyés flottant au rythme de la Méditerranée
On avance
masqués
Atomes
Bruit
Cellules
Carbone
Eau,
...oxygène…
Eux n'en
ont plus.
Este año es
un año
como
si el derecho y el revés ya no existieran
como
si se hubiera acabado la cadena de montaje
como
si el interior y el exterior fueran el vacío y el lleno
como
si los claros oscuros se desposaran con las sombras
y
las sombras se reunieran con la luz
como
si las profundidades subieran a la superficie
aspirada
hacia el fondo
Todo
se vuelve liso, infinito, insípido, neutro, blando
nuestros
electroencefalogramas planos
ante
estos cuerpos varados
o
aquellos que flotan al ritmo del Mediterráneo,
Seguimos
adelante
átomos
ruido
células
carbono
agua
oxígeno…
ellos ya no tienen.
Traducción Antonio Orihuela
Le passé dé-composé
Le ciel autrefois bleu envahissait nos yeux
Bleu amoureux en quête d’ivresse
Bleu caramel pour fêter tes caresses
Bleu outremer profondeur des jours heureux
Je songe au ciel
À ses reflets douillets déposés sur les ondes
À ses ridules argentées caprices de la brise
À cette mémoire ancestrale voyageuse du temps
Filant comme une étoile rejoignant le néant
Ciel ?
Au royaume d’Hadès
Le monde ressemble à Londres
Tout est fumée
Gris
Noir
Opacité
Bruit étouffé
Lumière tamisée
Une purée de pois enveloppe nos ombres
Spectres errant sans fin dans cette pénombre
Respirant les fumées de la modernité
Échappées en cascades des tuyaux financiers
Asphyxie
Allergies à coup de clim
Les yeux pleurent dans cette nuit
Des larmes polluées coulent sur notre vie.
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